Un peu d’histoire
Le secteur médical a toujours cherché à améliorer l’éclairage médical pour optimiser la vision et le confort des praticiens.
Dans les années 1920 déjà, le docteur Aron Polack, avait imaginé un luminaire de forme octogonale pour l’éclairage du champ opératoire.
Sa forme octogonale avait pour objectif d’éviter la formation de zones d’ombre.
Projet de fin d’étude
En 2021, cette idée a servi de base au projet de fin d’étude de Pierre, étudiant en dernière année, à l’école des Beaux-Arts de Lyon.
Son interprétation contemporaine dévoile des lignes épurées. De plus, le luminaire se dote de la technologie lumière du jour TRUE-LIGHT.
Le résultat en image ci-dessous.
Aujourd’hui encore, l’ergonomie du luminaire ainsi que la qualité de l’éclairage, sont clefs pour un éclairage médical de qualité.
Eclairage médical et dentaire : ergonomie
On le sait, l’aspect ergonomique de l’éclairage médical est indispensable pour que les praticiens, chirurgiens, dentistes, médecins puissent intervenir confortablement.
Ainsi, les praticiens doivent disposer du niveau d’éclairement adéquat et sans être gênés par les ombres portées.
La forme du luminaire ou la disposition adéquate de panneaux LED au-dessus des champs opératoires sont essentielles.
Les luminaires TECHLITE (en forme de « U ») et QUATUOR (un grand carré de 120×120 cm) illustrent cette recherche d’ergonomie.
De plus, un éclairage équilibré des zones périphériques représente un point non négligeable.
Eclairage médical et dentaire : qualité d’éclairage
Le meilleur éclairage médical possible est bien évidemment la lumière naturelle.
Cependant, cela n’est pas toujours possible.
Alors l’éclairage artificiel se doit d’offrir une qualité comparable à la lumière naturelle.
Comment évaluer la qualité intrinsèque d’un éclairage artificiel ?
Pour cela, quelques critères techniques permettent d’avoir de bonnes pistes.
Indice de rendu des couleurs : IRC
Tout d’abord, l’indice de rendu des couleurs permet de jauger la qualité de rendu des couleurs et des contrastes.
La lumière naturelle, parfaite par définition, offre un indice de rendu des couleurs de 100/100.
Dès lors, pour se rapprocher de la perfection, les éclairants artificiels doivent se rapprocher de cette valeur parfaite de 100.
Cet indice est calculé sur un échantillon de couleurs comme dans le tableau ci-contre.
L’indice de rendu des couleurs s’exprime en valeur Ra (R1 à R8) ou mieux en Re (R1 à R15).
A noter, les fabricants indiquent quasi systématiquement une valeur Ra et un IRC supérieur à 80 ou 90.
L’explication est simple : il est beaucoup plus difficile d’atteindre un excellent IRC en prenant en compte les 15 couleurs de référence.
Température de couleur
La température de couleurs en degré Kelvin, permet d’identifier la couleur de la lumière.
Par exemple, 3000K indique un éclairage d’ambiance plutôt jaune. Une température de couleur de 6500K exprime un éclairage dit froid, tendant vers un blanc bleuté.
La différence de température de couleur ne s’apprécie pas forcément de façon évidente à l’œil nu.
En revanche, en comparant deux panneaux LED de température de couleur 6000K et 5500K cote à cote, la différence est avérée.
Pour obtenir un éclairage de couleur neutre, ni jaune, ni bleuté, la température de 5500K / 5600K est considéré comme blanche neutre.
L’avantage du 5500K est précisément sa neutralité. Couplé à un IRC très élevé il n’y a pas de déformation des couleurs. C’est pourquoi, les photographes recherchent précisément cette combinaison.
Critères de confort
La qualité et le confort d’éclairage médical tient également à d’autres facteurs comme l’absence de risque photo biologique (lumière bleue) et l’absence de scintillement.
Pour les éclairants LED, le risque photo biologique est exprimé en classe de risque RG. Les meilleurs luminaires et panneaux LED sont classés RG0 ( ou GR0 groupe de risque 0).
Pour s’assurer de l’absence de scintillement gênant, il faut se fier à la mention « flicker free » ou « no flickering » pour les LEDs.
Si les luminaires pour éclairants fluorescents sont équipés de ballast électronique haute fréquence, c’est un gage de qualité.
En résumé
Pour un choix averti en éclairage médical, il convient de s’assurer de l’ergonomie du luminaire et d’une disposition équilibrée des éclairants.
La qualité intrinsèque des éclairants est également clef : indice de rendu des couleurs, neutralité de l’éclairage, absence d’éblouissement et de scintillement.
Au final, un bon éclairage médical permet non seulement de bien voir mais aussi de réduire la fatigue et les risques musculo-squelettiques. Il améliore tout simplement le confort au quotidien.
Sources :
- CNRS images
- Inventions (1915-1938) Luce Labert – Coédition CNRS RVB Book 2019
- Remerciements à Pierre Allain crédits photos