La luminothérapie au travail : une question de bon sens

La luminothérapie au travail est désormais monnaie courante. En effet, nous passons plus de temps au travail qu’à la maison.

La luminothérapie au travail est non seulement intéressante pour le bien-être des collaborateurs. Elle renforce également l’efficacité en milieu professionnel.

Quelles sont les solutions envisageables et comment les combiner avec les besoins fonctionnels ?

luminothérapie au travailPour bien choisir, il convient tout d’abord de comprendre comment fonctionne la luminothérapie.

L’offre de produits de luminothérapie est pléthorique, cependant certaines informations réellement importantes pour bien choisir sont occultées ou inexactes.

Pour un choix réellement éclairé, nous identifierons les critères importants à prendre en compte.

Luminothérapie au travail : les fondements scientifiques

La luminothérapie est un traitement pour contrer la dépression hivernale. Ce syndrome est parfois appelé SAD (Seasonal Affective Disorder) ou TAS (Trouble Affectif Saisonnier).

Le lien entre le TAS et la lumière du jour a été mis en évidence pour la première fois par le professeur Rosenthal en 1984.

Depuis lors de nombreux scientifiques ont mis en évidence le lien entre différentes formes de dépression et le manque de lumière du jour.

En France, le Docteur en neurosciences Claude Gronfier a mis en évidence l’influence de la lumière du jour sur les troubles du sommeil. Voir l’article : la lumière naturelle : le médicament de demain.

Les effets de la lumière du jour sur notre organisme

Régulation hormonale : des mécanismes de perception par l’oeil

Les longueurs d’onde de la lumière naturelle captées par l’œil entrainent la mise en action du circuit hormonal. La lumière du jour permet de conditionner la production de certaines hormones et neurotransmetteurs. Comme la sérotonine qui est surnommée “hormone du bonheur” et la mélatonine.

La mélatonine aussi appelée hormone du sommeil, est indispensable pour pouvoir bénéficier d’une bonne qualité de sommeil. Le manque de lumière du jour en automne et en hiver est responsable de l’excès de production de mélatonine.

L’excès de mélatonine est le principal responsable de la sensation de fatigue pouvant aller jusqu’au syndrome de dépression hivernale.

Voir aussi cet autre article la luminothérapie : comment ça marche

Synthétisation de la vitamine D : action des UV  sur la peau

L’exposition à la lumière du jour à la belle saison par l’effet des UV sur la peau, permet au corps humain de synthétiser la vitamine D.

Pour un adulte, 15 à 20 minutes en moyenne sous le soleil de l’été sont suffisantes pour procurer au corps sa dose de vitamine D journalière.

Pour rappel, la vitamine D est indispensable au corps humain pour l’assimilation du calcium dans le sang et pour le système immunitaire.

Luminothérapie au travail : pour un choix éclairé

En entreprise, on peut, dans tous les cas, concilier éclairage fonctionnel et luminothérapie au travail.

Ainsi, les sources lumineuses, plafonniers, lampadaires de bureau peuvent se transformer facilement, simplement en remplaçant les sources lumineuses standards par des sources lumineuses plein spectre.

Que signifie éclairage plein spectre ?

La lumière naturelle présente un spectre complet et constant (voir spectre de la lumière naturelle ci-contre).

Les éclairants artificiels présentent généralement un spectre peu constant, certaines longueurs d’onde sont peu présentes.

C’est en comparant le spectre de la lumière naturelle avec ceux de sources lumineuses artificielles que l’on peut juger de la qualité de la lumière.

En l’absence de spectre proche de celui de la lumière naturelle, les effets bénéfiques attendus en luminothérapie ne sont pas optimaux.

Chaque couleur du spectre est associée à une longueur d’onde exprimée en nanomètre. Ce sont ces longueurs d’onde captées par l’œil qui sont relayées à notre cerveau. C’est pourquoi, la production hormonale est fortement influencée par l’ensemble des longueurs d’onde.

Sources lumineuses plein spectre

La qualité des sources lumineuses est un élément essentiel pour une luminothérapie efficace, quelle que soit la solution adoptée.  Lampe de luminothérapie spécifique, lampe de bureau classique, lampadaire, éclairage général lumière du jour, …

Choisissez des sources lumineuses qui reproduisent le spectre complet et de manière constante. Le coût de ce type d’éclairants est plus important, cependant leur qualité permet une durée de vie fonctionnelle plus élevée.

A titre d’exemple, les tubes fluorescents et ampoules True-Light ont une durée de service (maintien du flux lumineux à plus de 90 % du flux initial) de 16 000 heures ce qui correspond à plus de 6 ans pour une utilisation moyenne de 2500 heures par an. Alors que les tubes standards ont une durée de service de 7000 à 8000 heures en moyenne.

Proportionner votre solution à vos besoins fonctionnels

En milieu professionnel, il convient de vérifier que le dispositif d’éclairage en place couvre les besoins des activités exercées.

A titre d’exemple, en environnement tertiaire, la norme AFNOR recommande une intensité lumineuse de 500 lux minimum sur le plan de travail pour un travail bureautique. Ce point peut être vérifié par un professionnel de l’éclairage.

La sensibilité à la lumière varie d’une personne à une autre. C’est la raison pour laquelle, nous ne sommes pas tous affectés de la même façon par le manque de lumière naturelle en automne et en hiver.

Au-delà du confort psychologique, un éclairage lumière du jour plein spectre bien proportionné apporte un confort visuel incomparable. Ces deux avantages mis en commun entrainent logiquement une fatigue moindre en fin de journée.

Précisions sur l’utilisation des lampes de luminothérapie

Quant à l’utilisation de lampe de luminothérapie à proprement parler, il convient d’apporter quelques précisions sur leur utilisation. En principe, les lampes de luminothérapie s’utilisent de préférence le matin.

Lorsque l’on vous vend une lampe de luminothérapie, il n’est bien souvent question que de puissance en termes de lux. Hors la valeur en lux varie en fonction de la distance à laquelle vous vous situez par rapport à la source lumineuse !

A titre d’exemple pour la lampe de luminothérapie Manhattan, à 72 cm, on obtient 2500 lux alors qu’à 36 cm de distance, on arrive à 10000 lux.

Quantité vs qualité

L’élément essentiel pour une luminothérapie efficace est la plupart du temps occulté, je veux parler de la qualité intrinsèque des sources lumineuses.

Or, les lampes de luminothérapie sont généralement livrées avec des sources standards !

L’intensité du flux lumineux des lampes de luminothérapie peut entrainer des gênes oculaires et/ou des maux de tête. Tandis que l’utilisation de sources lumineuses lumière du jour  (code 955) en éclairage général allie les aspects fonctionnels et psychologiques sans les inconvénients potentiels.

En résumé

Luminothérapie au travail : privilégiez la qualité de l’éclairage général

Pour bénéficier d’un éclairage fonctionnel confortable et des effets de la luminothérapie au travail, voilà quelques critères à prendre en compte :

  • Des dispositifs d’éclairage général en quantité suffisante et en bon état de fonctionnement.
  • Un éclairage adapté à l’activité exercée dans les locaux : un travail bureautique requiert environ 500 lux sur le plan de travail par exemple tandis que pour du travail de précision, il faut 800 lux et plus.
  • Le choix d’éclairants de qualité lumière du jour type plein spectre identifiables à leur codification 955.

Nous pouvons vous conseiller sur l’ensemble de ces points en fonction de votre propre environnement et de vos besoins particuliers.

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